Hippopotame : l’animal le plus meurtrier d’Afrique 

L’hippopotame renvoie tout de suite à l’image d’un colosse qui impressionne pour son imposante anatomie. Une longueur estimée entre 2,80 mètres et 4,50 mètres et avec un poids entre 1200 kg et 3500 kg, l’hippopotame figure à la troisième place des plus gros animaux du monde. Cet animal qui vit dans l’Afrique subsaharienne se rencontre essentiellement dans les savanes, dans les prairies et dans les lacs et rivières. L’hippopotame est un animal dangereux. En effet, on ne peut pas le juger à travers sa corpulence puisqu’il arrive à entamer une course avec une vitesse atteignant les 40 km/ heure. L’hippopotame est reconnu pour son agressivité, il peut faire d’un humain sa proie quand il se sent contrarié. On compte ainsi entre 200 et 300 victimes de cette agressivité de l’hippopotame dans le grand continent.

L’hippopotame est un grand mammifère dont le corps est recouvert d’une peau si fine, très sensible au soleil. Il passe alors la majeure partie de sa journée dans l’eau afin de protéger son derme si délicat. Sa couleur rosée provient d’une substance sécrétée par l’hippopotame lui-même pour servir de film contre les agressions extérieures, notamment des rayons de soleil et des piqures d’insectes. Il a une forte capacité d’apnée pour rester sous l’eau tout en étant très prudent sur les éventuels ennemis des environs. L’hippopotame est un animal robuste et on lui attribue une longévité estimée entre 30 et 40 ans.

La polygamie chez l’hippopotame

L’hippopotame n’est pas un animal solitaire, il vit en communauté avec d’autres individus. En général, on voit un groupe d’hippopotames qui se compose d’un mâle et de plusieurs femelles au nombre de 20 à 30. Plutôt phallocrate, le mâle peut entamer des duels mortels pour pouvoir s’accoupler avec une femelle. L’accouplement se fera ensuite dans l’eau, et s’ensuit une gestation comprise entre 8 et 10 mois. La femelle met bas pour mettre au monde un petit hippopotame mesurant seulement 40 centimètres pour 30 kg, mais les 500 kg sont facilement atteints après un an. Il est rare que des jumeaux soient issus d’une seule grossesse. La délivrance se fera dans des eaux peu profondes ou même sur la terre ferme.

L’hippopotame est un animal surprenant, car sa biologie suit une certaine chronologie. La femelle ne met au monde un petit que pendant la saison des pluies, l’accouplement se fait donc pendant la saison sèche. La jeune maman reste seule, bien cachée, avec sa progéniture pendant plusieurs jours. Elle est très surprotectrice et préserve farouchement son petit des autres membres du groupe. Il faut noter que les petits hippopotames arrivent facilement à téter sous l’eau.

L’hippopotame est un grand herbivore qui se nourrit essentiellement d’herbes fraîches. Il apprécie également les graminées, entre autres le Panicum, Cynodon ou Urocholora.  Il peut consommer jusqu’à 40 kg de végétaux qui représentent peu pour sa grande taille. Il prend son repas seulement à partir du crépuscule, mais pendant la saison chaude, il peut jeûner plusieurs jours, d’autant plus que la digestion est très longue. Les hippopotames ont des codes de communications qui consistent à émettre des cris pouvant couvrir jusqu’à 1 km aux alentours. En groupe, ils peuvent faire des kilomètres le long d’une rivière pour trouver des points de nourritures.

L’hippopotame prisonnier de son corps

L’hippopotame a besoin d’une importante hydratation puisque, avec sa peau si fine et une très grande surface de corps, l’évaporation est plutôt considérable. Cependant, avec l’assèchement dû au réchauffement climatique, les points d’eau commencent à manquer. Dépendant des cours d’eau, l’espèce peut être menacée. L’hippopotame est recensé dans la liste des animaux « parapluie », puisqu’il assure la pérennité des autres espèces, notamment celle des poissons.

Bien que l’hippopotame soit dangereux, l’homme reste son principal prédateur. Traqué par les braconniers après que la chasse des éléphants fasse l’objet d’une mesure draconienne, l’hippopotame court alors un réel danger. En effet, l’hippopotame possède des canines, assimilées à l’ivoire, que les chasseurs convoitent tellement pour les vendre à prix fort. On note une augmentation de 500% de braconnage qui se concentre sur la chasse des hippopotames actuellement.

L’hippopotame dans un univers propice

Étant un animal féroce quand on s’approche trop de son territoire, l’hippopotame peut s’avérer très agressif contre ceux qui le gênent. Il est donc difficile de le voir dans un endroit sauvage dans lequel il vit. Toutefois, avoir la possibilité de l’observer dans ses gestes, ses prouesses à se mettre sous l’eau, son quotidien, est le rêve des fans de ce grand mammifère. Les visiteurs du parc auront l’opportunité de regarder la complicité entre une femelle et sa progéniture.

Les parcs zoologiques aménagent généralement un bel endroit, assimilé à son univers naturel, dans lequel des points d’eau lui permettent de s’adonner à leur bain. Sécurisé et répondant aux normes requises, les visiteurs auront le bonheur de découvrir ce grand herbivore venu de la savane africaine, les transportant dans un voyage inédit au fin fond du monde sauvage.

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