Caïman à museau large (Caiman latirostris)

Le caïman à museau large a une aire de répartition comprenant : Argentine (nord), Bolivie, Brésil (sud-est), Paraguay et Uruguay. Il est une espèce très aquatique que l’on trouve principalement dans les mangroves, les marais et les marécages (d’eau douce et saumâtre) tout au long de son aire de répartition, ainsi que dans l’habitat associé aux nombreux petits bassins hydrographiques de l’Atlantique. Cet animal a également été trouvé dans l’habitat de mangrove entourant de petites îles côtières dans le sud-est du Brésil.

Leur aire de répartition chevauche celle des caïmans de Yacare, mais les préférences en matière d’habitat sont légèrement différentes. Celui à large museau se trouve dans les eaux calme des forêts denses, bien qu’une plus grande variété d’habitats puisse être utilisée lorsque son aire de répartition ne chevauche pas celle de la famille de Yacare. Il a réussi à coloniser des habitats artificiels tels que les étangs à bétail. Les deux espèces ci-dessus ont une plus grande tolérance aux conditions plus froides, étant donné les latitudes (par exemple jusqu’à 600 mètres) auxquelles elles sont présentes. Leur coloration plus foncée est une adaptation à cela, étant conçu pour absorber plus de chaleur rayonnée.

Régime alimentaire du caïman

Cette espèce se spécialise dans les escargots aquatiques (ampullariens), mais il prendra aussi une grande variété d’autres invertébrés et de petits vertébrés (p. ex. poissons, amphibiens). Les animaux de plus grande taille sont capables de capturer des proies plus grosses et leurs mâchoires sont bien adaptées pour écraser les carapaces de tortues. L’incidence des parasites de la nageoire caudale chez le bétail a augmenté dans les régions où les caïmans à larges oreilles étaient autrefois communs. Il a été suggéré que le déclin de ces animaux a entraîné une augmentation du nombre d’escargots – un hôte intermédiaire pour les parasites.

Reproduction du caïman à museau large

L’élevage en captivité dans les zoos a montré que cette espèce construit un nid monticule dans lequel 20 à 60 œufs sont généralement pondus. Dans la nature, les nids sont souvent construits sur des îles fluviales isolées. La construction du nid a lieu pendant la saison des pluies (bien qu’elle soit un peu plus précoce dans les latitudes plus au nord) et peut être assistée par le mâle. Les œufs sont pondus en deux couches, ce qui peut aider à créer une légère différence de température entre les deux couches et un rapport des sexes légèrement différent dans les embryons. La période d’incubation est d’environ 70 jours. Des femelles ont été observées en train d’ouvrir le nid pendant l’éclosion et d’aider les jeunes à se rendre à l’eau, où elles seront gardées pour une période indéterminée par l’un des parents ou les deux.

État de conservation du caïman

Il est classé parmi les espèces à faible risque – le moins préoccupantes. La chasse commerciale du milieu du siècle a fait des ravages dans les populations sauvages. La chasse illégale persiste toujours, mais n’est pas considérée aujourd’hui comme une menace pour ces animaux car les caïmans sont plus difficiles à trouver, ce qui rend la chasse moins attrayante et plus coûteuse lorsque les commerçants peuvent obtenir des peaux légales de meilleure qualité et de meilleure qualité. Bien que leur protection ait augmenté, elle est toujours confrontée à la menace majeure de la destruction de son habitat – les pressions de la déforestation (par exemple, projets hydroélectriques, drainage de vastes zones pour l’agriculture) sont très sévères autour du Brésil et de l’Uraguay où cette espèce existe. La pollution des cours d’eau par les villes en développement contribue également à la dégradation de l’habitat. Aucune étude n’a été menée sur ces facteurs importants qui peuvent affecter les populations de caïmans.